Dès le stade de la dysménorrhée primaire (douleurs pelviennes sans maladie gynécologique encore identifiée) on observe déjà une augmentation de l’absentéisme scolaire des étudiantes, une mauvaise qualité du sommeil et une difficulté à suivre les cours [Hadjou 2020].

L’impact des formes sévères d’endométriose sur la vie des femmes concernées par cette maladie est très important et se situe à plusieurs niveaux : social, psychologique et conjugal [Culley 2013, Rush 2019, Rea 2020]* mais aussi physique et professionnel [Gallagher 2018, Romerio 2020, Nnoaham 2011]*. Le retentissement sur la vie active au quotidien, la fonction sexuelle, et les relations personnelles sont conséquentes [Chapron 2019]*. Il s’agit d’une véritable dégradation de la qualité de vie qui se mesure et se quantifie par des questionnaires spécifiques (échelles qualité de vie), tel que le questionnaire HEP (Endometriosis Health Profile) utilisé dans les pays de langue anglaise.

Le ressenti psychologique des dysménorrhées et des douleurs pelviennes hors période des règles sont corrélées avec la dégradation de la qualité de vie, notamment dans leur composante physique et mentale [Rush 2019, Facchin 2015]*. Le trop fréquent retard au diagnostic et à la prise en charge thérapeutique semble par ailleurs être des facteurs importants d’altération de qualité de vie [Culley 2013]*. Tout ceci justifie l’accompagnement psychologique qui doit être mis en place, en parallèle au traitement de fond de l’endométriose [Rush 2019]*.

Date publication : juillet 2022

*Références bibliographiques