Le rôle de l’imagerie médicale et le rôle de la coelioscopie dans le diagnostic de l’endométriose

L’échographie pelvienne standard pratiquée en première intention peut déjà évoquer la présence de lésions d’endométriose au niveau de l’utérus, ou bien au contraire éliminer d’autres causes de douleurs abdomino-pelviennes, principal symptôme de l’endométriose. L’échographie pelvienne par voie vaginale (ou endovaginale) recherche en seconde intention des images caractéristiques d’endométriome (endométriose ovarienne) ou d’endométriose profonde [Collinet 2018, Agarwal 2019].

Lorsqu’une image ovarienne typique d’un endométriome ou d’une endométriose profonde n’est pas observée, une seconde échographie ou bien une IRM pelvienne (Imagerie par Résonance Magnétique) pourra alors être pratiquée afin de mieux identifier la localisation des lésions ou les nodules et d’évaluer leur taille [HAS 2017]. L’IRM permet également de prédire la nécessité de prendre en charge d’éventuelles atteintes digestives ou urinaires.

Lorsque l’imagerie médicale (IRM ou échographies) objective des lésions spécifiques d’endométriose, le diagnostic définitif ne nécessite maintenant plus de réaliser une cœlioscopie (laparoscopie). [Chapron 2019, HAS CNGOF 2017]. La cœlioscopie étant un examen invasif et parfois douloureux doit être réservée en dernière intention aux seuls cas où il y a un doute diagnostique, ou bien dans le cadre d’une stratégie de prise en charge ciblée des douleurs ou de l’infertilité chez la femme. Lorsqu’elle est nécessaire, la cœlioscopie est pratiquée sous anesthésie générale par introduction dans la cavité abdominale d’une fine sonde à fibres optiques permettant de visualiser les organes concernés.

De l’examen gynécologique par le médecin de premier recours aux investigations complémentaires, l’endométriose doit donc faire l’objet d’une démarche diagnostique progressive, adaptée au cas de chaque patiente et menée dans une démarche conservatrice et préventive.

Date publication : mai 2022

*Références bibliographiques