Le rôle de l’examen gynécologique

En complément des informations préalablement recueillies sur les douleurs, l’examen gynécologique est indispensable pour le diagnostic et la localisation des lésions d’endométriose. Il peut parfois être lui-même douloureux et doit donc être pratiqué dans les meilleures conditions [CNGOF 2021] :

  • en informant la patiente,
  • en lui demandant son consentement,
  • en maintenant le dialogue tout au long de l’examen,
  • et en adoptant un esprit de bienveillance et de respect mutuel.
  • Chez l’adolescente ou la jeune fille pré-pubère certaines spécificités devront être prises en compte notamment pour le respect de l’hymen [EMC 2011].

L’examen gynécologique sera complet, en incluant l’examen du cul de sac vaginal postérieur, en évaluant la mobilité des organes et en recherchant des signes d’endométriose, notamment la présence d’éventuelles lésions bleutées vaginales visibles au spéculum [Agarwal 2019, Chapron 2019, HAS/CNGOF 2017]. Le toucher vaginal, voire rectal, recherchera la présence d’éventuels nodules d’endométriose au niveau de la cloison recto-vaginale (cul-de-sac de Douglas). Il sera également recherché une tension douloureuse des ligaments qui fixent l’utérus (ligaments utérosacrés), un basculement en arrière de l’utérus (rétroversion utérine), ou bien l’existence d’adhérences [HAS/CNGOF 2017].

En complément de l’examen gynécologique il sera recherché des signes de localisations digestives ou urinaires d’endométriose. Les signes cliniques et la chronologie de l’apparition de la maladie sont donc les principaux points d’entrée du parcours de soins des femmes concernées par l’endométriose.

Date publication : mai 2022

*Références bibliographiques