Dysménorrhées primaires et secondaires

Les douleurs pelviennes chroniques ou les règles douloureuses sont très communes et ne suffisent pas pour affirmer la présence d’une endométriose. La proportion de femmes dans la population générale (prévalence) présentant une endométriose reste ainsi difficile à établir car le diagnostic dépend d’investigations médicales ou parfois chirurgicales non systématiquement réalisées [Shafrir 2018]*.

Il faut par ailleurs distinguer les douleurs classiques survenant pendant les règles (dysménorrhées primaires) de celles survenant dans le contexte d’un trouble gynécologique (dysménorrhées secondaires). L’endométriose est ainsi la cause la plus fréquente de dysménorrhées secondaires chez les adolescentes [Hirsch 2020]*.

Néanmoins, la prévalence de l’endométriose est estimée entre 6 et 10% chez les femmes réglées, entre 50 à 64% chez les adolescentes souffrant de douleurs pelviennes, et à près de 50% chez les femmes présentant une infertilité [Zondervan 2020, Hirsch 2020, Giudice 2010, Meuleman 2008]*. Dans une récente étude nationale menée en France, il a par ailleurs été observé que la prévalence d’hospitalisation pour endométriose était de 0,9% [Von Theobald 2016]*.

L’endométriose, aujourd’hui encore sous-diagnostiquée, représente donc un large besoin sanitaire qui justifie la mobilisation des autorités et professionnels de santé. 


Date publication : avril 2022

*Références bibliographiques